Qui suis-je ?

La première fois que je suis montée sur un poney, j’avais 7 ans. Il s’appelait Fievel et c’était à la ferme équestre d’Ariès-Espénan, dans le Gers. Depuis cette époque, je n’ai jamais cessé d’admirer les chevaux. Beaucoup plus que l’équitation, d’ailleurs, qui n’a jamais été une passion. J’aime bien monter à cheval, sauter quelques obstacles, faire de belles balades… mais ce que je préfère, c’est passer du temps avec ces animaux majestueux, à pied.

J’ai eu nombre d’animaux de compagnie, à la maison (chiens, chats, hamsters, lapins, cobayes, rats et poissons rouges…) et en pension (trois chevaux successifs) et je m’en suis toujours occupée avec amour. Très vite, j’ai eu envie de faire un métier en lien avec eux. C’est ainsi qu’en terminale L, j’ai abandonné mes études générales pour partir en BEPA activités hippiques, option soigneur  / aide animateur au CFA de Villeréal (puis de Carpentras pour la 2ème année, suite à un déménagement dans le Var). J’ai ainsi acquis bon nombre de compétences en matière de soins équins, et obtenu mon diplôme. En parallèle, j’ai passé par correspondance un diplôme d’Auxiliaire de Santé Animale (ASA) avec l’IFSA pour apprendre à soigner également les chiens et les chats.

Puis je me suis lancée dans l’ostéopathie animale, spécialisation équine, à l’École Supérieure d’Ostéopathie Animale d’Annecy (ESOAA). Ces études ont été une révélation pour moi, tant du point de vue de mon ressenti physique que de mon évolution personnelle. On m’a appris à rééduquer mes mains, à lâcher le contrôle que j’avais sur elles, pour les laisser simplement et naturellement me transmettre toutes sortes de sensations. C’est indispensable pour parvenir à ressentir les mouvements infimes de chaque articulation du corps. Bien entendu, nous avons aussi reçu un enseignement théorique pour apprendre l’anatomie en profondeur !

C’est ainsi qu’en 2013, alors que je vivais en Ariège, je me suis lancée en tant qu’auto-entrepreneur, en ostéopathie animalière. J’ai beaucoup appris de mes différentes expériences sur le terrain, et les premières personnes qui m’ont fait confiance ont été un tremplin pour mon activité, qui a rapidement décollé grâce à elles. Au fil des années, j’ai rencontré toutes sortes d’animaux, qui présentaient toutes sortes de problèmes, et qui m’ont tous apporté énormément de choses.

Peu à peu, j’ai adapté les techniques de manipulation apprises à l’école pour me les approprier. Parfois, certains animaux m’envoyaient des images ou des pensées qui me dirigeaient naturellement vers l’endroit où la douleur se trouvait. De temps à autres, un « cas d’école » se présentait et je faisais tout mon possible pour régler le problème. Mais il me manquait souvent « quelque chose »… Sans vraiment savoir quoi. Mes soins n’étaient pas toujours couronnés de succès et j’étais frustrée de n’avoir pas pu aider cet animal en particulier…

Une tragédie est survenue dans ma vie en 2017, et m’a énormément bouleversée. J’ai perdu un cheval de trois ans, et pas n’importe quel cheval. Eclipse était le cheval de ma vie. Une boule d’amour, d’émotions, d’intelligence et de volonté. Notre relation était fusionnelle et la confiance que nous avions l’un envers l’autre était incroyable. J’ai eu deux autres chevaux avant lui, qui étaient fantastiques aussi… mais Eclipse était vraiment à part. Un être fabuleux, qui comprenait tout ou essayait de comprendre par tous les moyens, et me faisait savoir quand j’expliquais mal, que j’étais dans le faux ou qu’il n’était pas d’accord. Ce cheval était ma moitié, mon soleil dans la grisaille qu’était ma vie.

L’année de ses trois ans, en mars, il a déclenché une uvéite. Cinq mois de traitement, d’aggravations et de frais vétérinaires exorbitants ont été nécessaires pour que les vétos en arrivent à la conclusion qu’il n’y avait plus rien à faire : aucun traitement ne fonctionnait, Eclipse allait devoir rester en box toute sa vie, avec un masque anti-mouches jour et nuit, et allait probablement devenir aveugle très rapidement, en souffrant beaucoup. Ce cheval avait 3 ans et faisait partie de ma vie depuis ses 14 mois. Je venais de le débourrer, en à peine quelques jours. Il adorait courir, jouer, sauter. Tout cela lui serait refusé pour le restant de ses jours. J’ai questionné tous les gens en qui j’avais confiance, je me suis posé toutes les questions possibles, j’ai cherché des solutions… puis il a fallu que je me rende à l’évidence. Je n’avais que deux options : le laisser souffrir toute sa vie pour qu’il reste avec moi, ou mettre un terme à ses souffrances.

La décision était évidente, même si je ne souhaite à personne d’avoir à la prendre, et que ç’a été la plus douloureuse de toute ma vie. Le 2 août 2017, j’ai laissé partir Eclipse. Aujourd’hui, plus de cinq ans après, mon deuil commence à peine et, même si je suis devenue maman en décembre 2019, j’ai toujours l’impression d’avoir perdu mon premier enfant.

J’évite autant que possible de parler de cette histoire aux personnes qui me demandent si j’ai des chevaux, car c’est douloureux pour moi et ça peut être gênant pour les autres, c’est pourquoi j’ai voulu l’écrire ici : au moins, c’est dit et ce n’est plus un mystère.

En 2019, j’ai rencontré une énergéticienne qui a changé ma vision de la vie : Anne Wyart, magnétiseuse et énergéticienne. Grâce à ses soins, j’ai pu extérioriser beaucoup d’émotions refoulées et me libérer de nombreux blocages qui me pourrissaient (au sens propre comme au figuré) la vie depuis mon enfance. Une remise en question profonde et sincère, sans victimisation, s’est enclenchée… et ne s’est jamais arrêtée. Par la suite, Anne m’a initiée aux soins énergétiques, que j’ai pu rapidement appliquer à mes patients. Les résultats ont tout de suite étaient visibles (pas à chaque fois, d’une part parce que je débutais en énergétique, et d’autre part car personne ne peut avoir 100% de succès) et tellement complémentaires avec les manipulations corporelles que je me suis enfin sentie satisfaite de mon travail.

Satisfaite, mais pas épanouie. Il me manquait encore quelque chose pour me sentir pleinement « légitime » dans les soins que je prodiguais à mes patients. J’avais l’impression d’emprunter des techniques qui ne m’appartenaient pas, ne me ressemblaient pas. J’avais même du mal à expliquer clairement mon travail ! D’ailleurs, dans ma quête de ce « quelque chose » manquant, j’ai suivi une formation de naturopathie animalière dont j’ai obtenu le certificat en avril 2020.

Et puis… j’ai décidé de créer ma propre méthode de soin. Grâce à mon expérience sur le terrain, à mes connaissances théoriques, à mes formations (donc soigneur équin, auxiliaire de santé animale, ostéopathe animalier, soins énergétiques et naturopathe animalier), à mon ressenti et surtout à ma personnalité, j’ai pu réunir toutes mes compétences en une seule méthode complète :

Le soin MCA,

Mental et Corps en Accord.

Et vous, quelle est votre histoire ?